Henri Rouart, Maire de La Queue en Brie de 1891 à 1912, polytechnicien, grand inventeur (appareils à faire le froid, pneumatique à air comprimé, co-inventeur avec M. Gramme de la dynamo industrielle), était également grand amateur d’art et peintre. Il se plaisait donc à recevoir dans sa propriété de La Queue en Brie son ami, le peintre Edgar Degas. 

Cette propriété restera dans la famille Rouart (Marin-Bricka) jusqu’à la fin des années 1980, date à laquelle elle sera vendue à un promoteur immobilier.

Ce dernier construit un ensemble pavillonnaire sur la moitié du terrain (l’actuel lotissement de la rue Henri Rouart) et rétrocède gratuitement à la Mairie l’autre partie, afin qu’elle soit aménagée en parc public.

Les 2 superbes bâtisses, démolies en 1996 et 1997, devaient être transformées en école de danse et de musique, afin d’en faire un lieu culturel. 

Après la démolition de ces 2 maisons, un projet de construction d’école maternelle est étudié, puis, à la grande inquiétude des riverains, c’est l’urbanisation de la propriété qui est annoncée, avec des immeubles de 12 mètres de haut.

Même si on a « osé » rayer brutalement les maisons Rouart et l’Orangerie, il reste encore malgré tout des traces historiques qui ont su résister au mépris du temps : 2 glacières et un puits témoignent encore du mode de vie au XIXe siècle.

Les arbres, plus que centenaires, qui ont échappé à l’abattage systématique amorcé par la municipalité en février 1999 et qui ont bravé la tempête de 1999, ont abrité sous leur feuillage des artistes qui ont immortalisé La Queue en Brie.

Lors de la mise en place du P.L.U. (Plan local d’Urbanisme), l’association C.E.D.R.E. s’est donc mobilisée afin d’obtenir l’inconstructibilité de cette propriété grâce à son classement en espace naturel, et son aménagement en espace vert de proximité, ouvert au public.