ZAC des Portes de NOISEAU Concertation électronique jusqu’au 29 avril 2023 (voir info sur le site de la mairie de Noiseau)
A l’entrée de ville entre l’église et le cimetière, le projet envisage d’urbaniser 4,7 ha de terres agricoles cultivées actuellement pour y construire 417 logements (soit 25% de la population de Noiseau) et le supermarché qui est actuellement de l’autre côté de la RD136. Outre le fait que ce projet prive les agriculteurs d’une partie de leurs terres, ce secteur se situe à proximité immédiate des bâtiments agricoles des deux exploitations agricoles, ce qui risque de créer une gêne réciproque entre les exploitations agricoles et les futures maisons d’habitation.
Au-delà des problèmes de voisinage, la circulation des engins agricoles sera rendue encore plus difficile par l’urbanisation future. Il est pourtant vital pour les exploitants agricoles de pouvoir accéder sans difficulté aux bâtiments d’exploitation et aux parcelles qu’ils exploitent. En outre, la problématique de l’écoulement des eaux sur ce secteur sera accentuée par l’urbanisation.
Cette consommation de terres agricoles dans ce secteur nuira non seulement à l’environnement de manière définitive mais aussi à l’avenir de l’activité agricole présente entre La Queue en Brie et Noiseau.
A l’entrée de ville, est prévue une résidence sénior de 90 logements le long de la route qui supporte des niveaux de bruit supérieurs à ce que recommande l’OMS. Le SDRIF recommande de ne pas exposer les populations sensibles à des niveaux de bruit important.
La compensation de la consommation des terres agricoles se fait par la création d’une ferme agricole sur la partie nord des terrains France Télécom. Or, ces terrains ont servi de décharge et sont pollués au point que l’utilisation pour la culture nécessitera le décapage des terres sur un mètre de profondeur.
Supprimer de bonnes terres agricoles pour créer une ferme biologique sur des terres polluées nous apparait comme est un non-sens écologique et économique.
A l’ouest, est prévu un dépôt de bus nécessitant 125 emplacements bus, 135 places Véhicules Légers pour les 278 employés et une station hydrogène. Ces installations classées qui jouxtent la ferme agricole présentent potentiellement des risques pour les activités du secteur (activités agro économiques et ferme).
Le site de France Télécom comporte de nombreux arbres anciens et rares. Les cartes fournies dans la réponse de GPSEA à la MRAE sont incompréhensibles. Il est impossible d’identifier les essences présentes et les arbres remarquables à préserver.
Les documents du dossier de concertation évoquent une étude phytosanitaire à réaliser. La valeur patrimoniale des arbres est tout aussi importante et doit aussi être réalisée.
Les problèmes de circulation et de desserte sont récurrents à Noiseau. Les 417 logements de l’entrée de ville, le dépôt de bus drainant 125 bus et les véhicules des 278 employés, le trafic induit par les entreprises de l’agro quartier vont grossir la circulation de la seule voie d’accès qu’est la RD136. L’intention de « pacifier la circulation » n’est concrétisée par aucune solution.
Entre les terrains France Télécom et Intermarché, une bande de terres de 17 ha est incluse dans le périmètre de la ZAC. Rien ne justifie que ces 17 ha apparaissent dans ce périmètre, rien ne garantit leur préservation en tant que terres agricoles, au contraire.
La protection des terres agricoles par les documents d’urbanisme (SCoT et PLU) ne s’exerce qu’à court et moyen termes puisque ces documents peuvent rendre urbanisables de nouveaux secteurs à l’occasion de révisions. Pour assurer une préservation sur le long terme, deux dispositifs introduisant des protections réglementaires fortes peuvent être engagés à l’initiative des collectivités : les zones agricoles protégées (ZAP) et les périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains (PAEN).Contrairement à ce qui nous a été dit par les services de la mairie, les terrains qui constituent une ZAC n’ont pas besoin d’être contigus. Il est tout à fait possible de constituer une ZAC multi site qui concerne différentes parties de la commune.
La seule façon de réellement préserver les 17 ha de terres agricoles est de les inclure dans un périmètre de protection que peut mettre en œuvre le département.
Ces 17 ha ne doivent pas être inclus dans le périmètre de la ZAC.
Pour conclure, ce projet n’a pas fait l’objet d’une véritable concertation, en ce qu’il a été largement modifié depuis sa dernière mouture. La publicité exclusive faite autour de la prison a privé le public des informations nécessaires à la prise en compte des enjeux de ce projet de ZAC. Celle-ci comporte pourtant les mêmes problématiques que la prison en raison de la consommation de terres agricoles, de l’augmentation substantielle de la circulation et de la modification du paysage.
De plus, ce secteur agricole est précieux en tant qu’il constitue l’un des derniers présents en petite couronne, sa destruction par le mitage entrainera une perte irrémédiable pour le Val de Marne.
Association CEDRE 45 AV Dr Schweitzer 94510 La Queue en Brie Cedre-ass.jimdofree.com