L’implantation du centre pénitentiaire sur la commune de Noiseau pose un certain nombre de problèmes.
D’après une étude d’impact réalisée sur ce secteur, « une lecture rapide de la photographie aérienne montre que les lisières de la forêt figurent parmi les derniers espaces de nature en cette
partie de la couronne francilienne. »
Le bâtiment massif avec ses murs de 6 m de haut va dénaturer un paysage unique en petite couronne et très apprécié par les habitants qui ont besoin de lieux de respiration dans ce contexte
urbanisé.
L’agriculture sur cette commune est très présente mais fragile. Le val de marne est le seul département de la petite couronne où subsiste de manière significative l’agriculture. Depuis 1988, les
surfaces agricoles ont reculé de 26% et le nombre d’exploitations de 72%. Le département du val de marne est très conscient de ces enjeux et la suppression de dizaines d’ha dans le secteur serait
en contradiction avec leurs objectifs. Les agriculteurs présents sur ces terres ont juste de quoi subsister pour que leur exploitation reste viable. Ils souhaitent continuer leur travail et leur
enlever plusieurs dizaines d’hectares mettrait en péril leur avenir. Ils ont déjà été spoliés de 18 ha de terres dans le passé au profit de l’urbanisation.
Près de la forêt Notre Dame, dans un milieu de transition, les animaux viennent en nombre et en diversité. Implanter un bâtiment massif, éclairé en permanence va perturber une faune qui a besoin
de se ressourcer et de se nourrir la nuit.
Les insectes et les chiroptères sont particulièrement impactés par les halos lumineux.
Le secteur est concerné par des mares, c’est en partie une zone humide dont la destruction aura des conséquences non négligeables sur les batraciens. Le rû des Nageoires constitue une continuité
écologique qu’il convient de protéger. Or, l’accès au centre aura un impact sur ce corridor.
Ce projet ne respecte pas les règles d’urbanisme, le SDRIF, la loi ALUR, la loi Climat et Résilience en matière de lutte contre l’artificialisation des sols.
Il va poser des problèmes de circulation alors que déjà la circulation sur la D 136 est dense.
A tout cela s’ajoute l’impact non négligeable de l’implantation de la ZAC des Portes de Noiseau dont le projet de centre pénitentiaire devra analyser les effets cumulés, avec sa consommation de
35,6 ha, 417 logements, des activités agro économiques et artisans sur
20 000 m2, un centre bus sur 36 000 m2, 623 places de stationnement etc...
Pour toutes ces raisons, nous nous prononçons contre l’implantation d’un centre pénitentiaire sur les terres agricoles de Noiseau.